Thoreau : le mythe de la cabane américaine au fond des bois
Qui a dit que les Américains n’avaient pas contribué à la philosophie matérialiste, et étaient tous voués à ne penser la philosophie qu’au côté de Dieu ? Le prolifique et surmédiatique philosophe français Michel Onfray – lui-même « athée et matérialiste » – vient de consacrer en septembre un essai à « Thoreau le Sauvage », un manifeste « pour une vie philosophique » ou, pour le dire autrement, une philosophie qui s’engage dans le concret.
Source d’inspiration pour Onfray, Henry David Thoreau est un penseur écologiste et libertaire (1817-1862, né et mort à Concord, Massachusetts). Le cœur de son œuvre a été écrit dans une cabane près d’un lac : Walden ou la Vie dans les bois, qui est une réflexion sur l’économie, la nature et la vie menée à l’écart de la société.
Thoreau est opposé aux religions et, s’il est critique de l’ère industrielle tel « Unabomber » (dont Le Courrier parle par ailleurs), de son côté Thoreau est partisan de la non-violence. Mais il ne dissocie pas la pensée de l’action. Ainsi son essai « De la désobéissance civile » sera une source d’inspiration pour les militants à travers les siècles. A son époque (précédant la Guerre de Sécession), c’est l’esclavage qui pose un très gros problème à Thoreau, et il s’y s’opposa vigoureusement. Mais par delà son époque, ses analyses économiques sont à contresens complet du capitalisme américain, et son approche écologiste est à priori la toute première en la matière.
(Petite remarque sur le livre : Michel Onfray aurait pu choisir de mettre Thoreau sur la couverture plutôt que lui-même !).
– 14,90€ en version papier sur www.amazon.fr/Vivre-une-vie-philosophique-Thoreau/dp/236890543X
Voir aussi : notre article sur Unabomber, le terroriste écologiste et sa cabane au fond des bois.
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