Jean-Yves Le Drian annonce des crédits pour l’enseignement du français à l’étranger
Dans son discours sur la Francophonie du 20 mars 2018, le président Emmanuel Macron avait annoncé son intention de « doubler le nombre d’élèves accueillis« d’ici 2030 dans le réseau constitué actuellement de 500 établissements français à l’étranger. En l’occurence cela reviendrait à passer à 700 000 élèves. Son ministre des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait des annonces fin août devant ses ambassadeurs, non sans rappeler que « L’enseignement français à l’étranger est un service public essentiel pour nos compatriotes à l’étranger de même qu’un sujet au cœur de notre politique d’influence. » (…) « Nous devons consolider nos instruments de diplomatie d’influence. Il n’y a plus aujourd’hui de ‘soft power’. On est partout, si vous permettez l’expression, dans le ‘hard’. J’en suis de plus en plus convaincu : la culture, l’information et le développement sont bien les nouveaux attributs de la puissance« . Un discours simple et lucide, mais pourtant assez rare ces dernières décennies.
Dans le détail, le ministre a annoncé une simplification des procédures d’homologation des écoles – sans que la qualité soit abaissée – afin que l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) puisse financer plus d’établissements.
Il convient de rappeler que le nombre de bénéficiaires de l’éducation française à l’étranger va bien au delà des 500 établissements en question : nombre d’écoles privées ou publiques à l’étranger appliquent effectivement le programme français sans être homologuées.
Il a par ailleurs été annoncé que trois nouveaux campus universitaires allaient ouvrir à Dakar, à Tunis, mais aussi en Côte d’Ivoire.
En plus, M. Le Drian a annoncé que « nous allons accroître le nombre de professeurs« , avec 1 000 enseignants titulaires supplémentaires détachés à l’étranger dans les prochaines années. Enfin, « le niveau de participation des familles aux frais de scolarité qui avait dû être augmenté en 2017 reviendra à son niveau de 2016« , a promis M. Le Drian qui a annoncé une augmentation du budget de l’AEFE de 25 millions d’euros l’an prochain. Le syndicat UNSA-Éducation tient pour sa part « à rappeler que la subvention supplémentaire ne compense même pas la suppression de crédits de 33 millions votés par les députés en 2017 ».
Rappelons que l’enseignement français à l’étranger permet à une partie des 2 millions d’expatriés de scolariser leurs enfants, mais que 60% des 350 000 jeunes qui y sont inscrits sont des étrangers, ce qui participe, comme le dit M. Le Drian, au rayonnement de la France et de la langue française.
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