Interdiction d’entrée aux USA : qui pourra quand même revenir ? Et dans quel aéroport ?
Seuls 13 aéroports américains accueilleront les rares vols provenant d’Europe à partir de samedi 14 mars.
En raison de l’épidémie de coronavirus, le président Donald Trump a annoncé la fermeture de la frontière des Etats-Unis pour les voyageurs en provenance d’Europe, et ce pour une période initiale de 30 jours allant du 14 mars (au matin) au 13 avril 2020. Les détenteurs de l’Esta (les touristes) et de visas sont concernés, que vous ayez déjà acheté ou pas votre billet. Précision : ce n’est pas la « nationalité » qui pose problème, mais bien la présence dans un des pays européen de l’espace Schengen (l’Irlande et la Grande-Bretagne n’étaient pas concernés au départ, mais désormais ils le sont) durant les 14 jours précédant votre entrée aux Etats-Unis. Si par exemple vous êtes Québécois et que vous êtes passé par l’Italie : vous ne pourrez pas rentrer aux Etats-Unis. Au contraire, si vous êtes Français mais que vous résidez à Londres ou à Buenos Aires (etc…) et que vous n’avez pas été dans l’Union Européenne continentale durant les 14 derniers jours, vous pourrez alors entrer sur le territoire américain.
LES EXCEPTIONS : CEUX QUI POURRONT RENTRER
Les ressortissants américains et les résidents permanents des Etats-Unis seront autorisés à revenir, tout comme les conjoints, les enfants (non mariés) de moins de 21 ans, les frères et sœurs mineurs de 21 ans et quelques autres dérogations du genre (diplomates, fonctionnaires des gouvernements…).
– Tout le détail est dans la proclamation 9984 de la Maison-Blanche
– Les Français en France peuvent joindre le numéro vert mis en place par le gouvernement français, disponible à toute heure : 0 800 130 000 et consulter la rubrique Conseils aux voyageurs.
ATTENTION : Les personnes arrivant de l’Union Européenne à partir du 14 mars (via l’un des 13 aéroports) devront se soumettre à un « screening » (examen) à leur arrivée aux Etats-Unis puis, si elles n’ont pas de signes de la maladie, elles pourront regagner leur domicile, mais elles recevront auparavant des instructions pour se placer d’elle-mêmes en quarantaine à leur arrivée à leur domicile, et ce pour une durée de deux semaines. Voir le communiqué du Homeland Security à ce sujet
Si en revanche les arrivants portent des signes de maladie, ils seront alors placés en quarantaine dans les équipements mis en place pour accueillir les malades dans les 13 aéroports.
SEULS 13 AEROPORTS AUTORISES
Jeudi matin, le vice-président Mike Pence a précisé que les voyageurs autorisés à atterrir en provenance de l’Union Européenne devraient transiter par treize aéroports précis. Il n’en a pas donné la liste, mais il devrait s’agir des onze aéroports déjà utilisés lors de la restriction des vols avec la Chine, et qui disposent de bâtiments pour abriter les personnes éventuellement mises en quarantaine. Les 11 aéroports dédiés aux vols avec la Chine sont : Honolulu, Chicago, Dallas, Los Angeles international (LAX), San Francisco, Atlanta, JFK New-York-City, Seattle, Washington DC, Newark et Detroit. Les deux autres sont Miami ITL et Boston ITL.
Il devrait y avoir des vols, bien sûr en quantité très réduite, mais tout de même.
ATTENTION : dix de ces treize aéroports (dont Miami) devraient être fermés aux vols internationaux la semaine prochaine. Plus d’infos très bientôt sur cette page.
LE PRIX DES BILLETS POURRAIENT ENSUITE BAISSER
Si les rares places pour les USA devraient être chères dans les semaines qui viennent, la bonne nouvelle c’est que ce ne sera pas forcément le cas par la suite, après la levée des restrictions. « Dans l’aérien les tarifs devraient être à la baisse afin de faire repartir l’activité« , précise Franck Bondrille, agent de voyage français basé en Floride. Qui plus est, le prix du pétrole est fortement à la baisse. Le secteur du tourisme est toutefois sous le choc de cette interdiction. Les compagnies aériennes proposent des remboursements ou des reports aux passagers qui avaient acheté leurs places, et elles subiront un contrecoup économique en conséquence. Si la situation dure, des compagnies pourraient même mettre la clé sous la porte. Les hôtels ne sont pas pour leur part obligés de rembourser leurs clients. « Malheureusement c’est du cas par cas« , témoigne Franck Bondrille. « Mais à ce qu’on a pu constater, 99% des hôtels acceptent au moins un report du séjour. Je pense qu’ils vont tous se mettre d’accord et que la plupart vont accepter les remboursements. On va voir dans les prochains jours comment ça se passe.«
Voir aussi nos articles :
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