Distribution aux USA : la concurrence d’Amazon s’organise vaille que vaille
Depuis le début d’Amazon en 2005 il y a eu quelques réactions de la concurrence, mais assez peu convaincantes : comme chacun le sait, Amazon est en situation de monopole. Avec la crise du Covid, et l’accélération du e-commerce qui est passé en quelques mois de 11 à 16,1% des ventes de détail, la réaction s’est faite plus incisive, notamment avec les supermarchés.
Les 10 premiers vendeurs en e-commerce aux Etats-Unis et leurs parts de ce marché :
– Amazon : 38,7%
– Walmart : 5,3%
– eBay : 4,7%
– Apple : 3,7%
– Home Depot : 1,7%
– Wayfair : 1,5%
– Best Buy : 1,3%
– Target : 1,2%
– Costco : 1,2%
– Macy’s : 1,1%
Les magasins « en dur » ont deux avantages sur Amazon : ils ont d’une part une base de clients fidèles (même s’ils le sont de moins en moins) et d’autres part des espaces de stockage à l’arrière de leurs magasins qui, à l’heure où ils doivent se renforcer en e-commerce, leur permet d’avoir plus de stocks locaux qu’Amazon, et donc une potentielle plus grande rapidité de livraison.
En 2017, la chaîne de supermarchés Target avait racheté l’entreprise de livraison Shipt, présente dans 1800 endroits. Depuis 2019, Shopify (plateforme logistique de e-commerce) propose des livraisons en deux jours. Et depuis septembre 2020, le n°1 mondial de la grande distribution, Walmart, propose avec « Walmart+ » une distribution le jour même de l’achat ! L’abonnement à Walmart+ permettant ce service est en outre un peu moins cher (98$) que celui d’Amazon Prime (119$).
Rappelons que, à l’inverse, Amazon s’était lancé à son tour dans le « magasin en dur » en rachetant en 2017 la chaîne géante de magasins d’alimentaire bio Whole Foods (500 unités en Amérique-du-Nord), puis en lançant « Amazon Books », une chaîne de petites librairies (il y en a actuellement vingt-quatre aux Etats-Unis).
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