Fort Mose, premier village de Noirs libres, va être reconstruit près de St Augustine
Il y a heureusement des sites rappelant « l’Underground railroad » et les voies de la liberté pour les esclaves d’Amérique-du-Nord. Il y a des communautés libres existant toujours, comme par exemple le célèbre Pin Point, près de Savannah. Mais le premier village où se sont regroupés les Noirs libre d’Amérique-du-Nord fut en Floride, à quelques kilomètres au nord de St Augustine, et l’endroit fut nommé par les Espagnols Gracia Real de Santa Teresa de Mose, raccourci plus modestement en « Fort Mose ». Les esclaves des Anglais se passaient le mot qu’en Floride espagnole ils pouvaient gagner leur liberté, alors ils furent un grand nombre à tenter de fuir vers la Floride, et à gagner des endroits difficiles d’accès à travers les marécages. Leur proximité de la frontière était un avantage pour les Espagnols qui savaient que ces anciens esclaves tireraient sur tout anglais qui oserait s’aventurer en Floride. En 1693 le roi d’Espagne signa même un décret assurant que toute personne convertie au catholicisme fuyant vers ses territoires serait considéré comme un homme libre.
Ainsi la première communauté, qui atteint une centaine de personnes, fut créée à Fort Mose, avec un fort datant de 1738. Les occupants sont partis vers Cuba au début du XIXe, et il aura fallu attendre les images de la NASA pour en redécouvrir les restes, puis les archéologues y découvrirent bien des restes et fragments. La reconstruction sera terminée en 2025. On peut voir aussi à St Augustine la réplique du camp d’arrivée des Espagnols, et à Jacksonville une belle reproduction de la toute première construction européenne sur le territoire américain : le Fort Caroline des Français.
Il existe aussi en plein milieu de la forêt d’Appalachicola un «Fort Gadsden» où les esclaves en fuite venaient se cacher.
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