Un zèle contre les voyageurs étrangers aux frontières américaines ?
Le 19 mars le ministre français de l’enseignement supérieur et de la recherche a déploré l’interdiction d’entrer aux États-Unis puis le refoulement d’un chercheur français qui se rendait à Houston pour assister à une conférence, parce qu’il aurait exprimé une «opinion personnelle» sur la politique américaine en matière de recherche. Le Français aurait dit avoir subi un contrôle aléatoire à son arrivée, au cours duquel son ordinateur professionnel et son téléphone personnel auraient été fouillés et des messages évoquant le traitement des scientifiques par l’administration Trump auraient été trouvés. Mais l’administration américaine n’a pas du tout la même version. Elle a répondu à Alexis Buisson pour Le Point que le scientifique en question était en possession d’informations scientifiques américaines confidentielles « en violation d’un accord de confidentialité. Il a admis les avoir récupérées sans autorisation et a tenté de les dissimuler ».
Autre histoire publiée sur les réseaux sociaux avec crainte que ça soit significatif : la canadienne Jasmine Mooney qui a été détenue en mars durant 12 jours par les fonctionnaires de ICE. Ceci dit, elle passait la frontière pour le travail, donc ça n’a rien à voir avec le tourisme.
Newsweek cite aussi le cas d’une personne avec une carte verte qui s’est fait refuser un retour aux Etats-Unis en raison d’une arrestation préalable en possession de cannabis. (Le prince Harry va peut-être finalement avoir du souci à se faire !).
Ces traitements ne sont pour le moment que des faits divers, et même avec une possible désinformation médiatico-politique dans le cas du scientifique français, mais il convient de les mentionner pour voir si, effectivement, il pourrait y avoir (ou pas) dans le futur un excès de zèle des autorités américaines en matière d’accueil des voyageurs étrangers.
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