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Nevada : Une 3ème victoire pour Trump qui pose un sérieux problème au Parti Républicain

Donald Trump vient de prendre une sérieuse option vers sa nomination comme candidat du Parti Républicain avec une troisième victoire sur les quatre primaires organisées depuis le début de l’élection. Le Parti Républicain se retrouve donc avec, en tête, un candidat qu’il n’apprécie pas… et il s’oriente vers une crise inédite.

Avec 45,9%, Donald Trump a écrasé le caucus du Nevada dans la nuit de mardi à mercredi (24 février), reléguant le sénateur de Floride Marco Rubio à 23,9% et Ted Cruz à 21,4%. Derrière eux, John Kasich (4,8%) et Ben Carson (3.6%) sombrent. Il s’agit de la 3ème victoire de Donald Trump après l’Iowa et la Caroline du Sud. Jamais un candidat ayant réalisé un tel début de primaires n’a perdu la nomination de son parti. Néanmoins, Marco Rubio est (comme prévu après le retrait de Jeb Bush la semaine dernière) passé au rang de challenger officiel de « The Donald ». Le jeune élu de Miami engrange les uns après les autres les soutiens officiels de son Republican Party (GOP)… mais pas encore suffisamment de votes des électeurs pour menacer Trump. C’est en fait la quasi-totalité des élus et cadres du GOP qui sont opposés à Trump et préféreraient une victoire de Rubio. Si le Congrès des Etats-Unis n’est pas une officine électorale, il cale généralement son agenda pour aider à la victoire du candidat qui porte ses couleurs. Or il paraît assez impossible que la majorité républicaine soutienne Donald Trump. Ni les Conservateurs (qui ne le reconnaissent pas comme l’un des leurs) ni la droite religieuse, ni les élus des Tea Parties, ni même les modérés ne veulent de lui. Mais, sur ce domaine de « l’affection », Trump pourrait encore négocier.

La vraie star du Parti Républicain ne se présente pas à l'élection : Paul Ryan se retrouve très embêté par les victoires de Donald Trump
La vraie star du Parti Républicain ne se présente pas à l’élection : Paul Ryan se retrouve très embêté par les victoires de Donald Trump

Son problème principal, c’est qu’il a franchi un certain nombre de lignes rouges vis-à-vis des partenaires de l’Amérique : le Canada, la Chine, le Japon et bien évidemment le Mexique (Trump souhaite construire un mur à sa frontière) auraient du mal à avaler que le Congrès le soutienne. Sa position sur le conflit israélo-palestinien contrevient également à la position traditionnelle du GOP qui soutient Israel de manière inconditionnelle. Or… Trump a renvoyé les deux pays dos à dos… Apparemment il s’en fiche. Ces raisons seront de celles qui rendront difficiles pour Paul Ryan, président de la Chambre, de soutenir ce milliardaire qu’il ne porte pas dans son cœur. Or, à 46 ans, Ryan sait qu’il a une belle carrière devant lui. Il incarne même bien plus les espoirs du GOP que les candidats concourant actuellement à l’investiture. Il ne devrait pas prendre de risques inconsidérés pour soutenir celui qu’il juge totalement incontrôlable.

Ainsi, d’un côté Donald Trump a réussi à rallier autour de lui une Amérique en colère qui n’avait jamais eu l’occasion de voter pour un candidat qui « dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ». Et d’autre part les candidats plus classiques du GOP, comme Rubio, Kasich (ou Bush avant qu’il n’abdique) n’arrivent pas à mobiliser assez face à la « vague Trump » avec leur discours libéral-reaganien entendu et réentendu à chaque élection depuis 40 ans.

Le Grand Old Party se dirige ainsi peut-être tout droit vers l’explosion. La campagne de Marco Rubio n’est pas nulle. Elle serait même assez efficace, puisqu’il progresse a chaque primaire et a forcé d’autres candidats à se retirer de la course à son profit. Rubio est devenu présidentiable… mais il est peut-être trop tard pour en faire un président. Il ne lui reste que deux semaines pour casser la dynamique Trump. Après le Super Tuesday du 1er mars, puis le vote des Supers Etats le 15 mars, Trump pourrait déjà avoir engrangé assez de délégués pour ne plus pouvoir être rattrapé.

QUEL TICKET POUR LA MAISON-BLANCHE

Le choix des « tickets » va certainement changer un peu la donne. Rubio devra choisir comme « futur vice-président » quelqu’un de plus âgé que lui, de plus expérimenté, une autorité morale, afin de compenser son jeune âge. Le nom de Ted Cruz est évoqué. Cruz n’est pas réputé très calme mais, proche des Tea Party et des milieux religieux, il ferait un bon complément avec Rubio. Mais le duo serait vite caricaturé par Donald Trump comme un « ticket hispanique ». Avant de rejoindre Rubio, Ted Cruz devrait pour cela stopper sa propre candidature, ce qu’il ne sera peut-être pas enclin à faire dans un avenir proche, vu qu’un grand nombre d’Etats appelés à voter sont dans le Sud Evangélique qui l’apprécie beaucoup (dont son propre Etat du Texas). Encore une fois, le problème de Rubio est vraiment celui du timing.

Trump aussi a besoin d’aller chercher quelqu’un d’un peu plus calme que lui. Un conservateur chrétien pourrait faire un peu oublier qu’il est divorcé-remarié, pas très pieux, et que les New-Yorkais comme lui ne sont pas très bien considérés dans l’Amérique profonde. Le choix d’une femme pourrait aider à faire oublier sa réputation de « sexiste ». Le nom de Carly Fiorina (ancienne présidente de Hewlett-Packard) a été récemment évoqué. Mais il lui sera difficile de dire « oui » à The Donald après ce que ce dernier à dit de son visage ! Trump pourrait aussi continuer de faire comme il fait d’habitude : ne pas tenir compte des besoins et des convenances, et de faire en fonction de ses goûts et de ses humeurs. Le nom de Sarah Palin a été aussi évoqué. Tout comme celui de Rick Scott, le très conservateur gouverneur de Floride.

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2 commentaires

  1. Donc, beaucoup d’entre nous sont malades et fatigués des politiciens mensongers, et biaisée pour les médias du parti démocratique. Nous sommes malades et fatigués du statu quo. Les républicains et les démocrates sont à la fois une oligarchie dirigeante et de traiter les gens comme des idiots. Nous en avons assez!

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