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Petite panique politique à Wall Street

Non, il ne s’agit pas des soubresauts qui agitent en ce moment les places boursières en fonction des fluctuations du cours du brut ou des malheurs de l’économie chinoise (les analystes prédisent que ces mini-crises devraient durer assez longtemps).

Non, cette fois-ci c’est bien une crise politique qui inquiète la place financière la plus importante des Etats-Unis. D’une part la percée politique du « socialiste » Bernie Sanders a des conséquences : sa concurrente Hillary Clinton a, pour se rattraper, été obligée de se mettre à vertement critiquer elle aussi la bourse de New-York (Sanders l’accuse d’être financée par Wall Street). Cette course à la critique fait suite à la récession de 2007, et aux risques que le capitalisme financier est toujours accusé de faire courir aux Américains. Wall Street a décidé de se réformer, mais pas par rapport au passé : ce sont de « nouvelles menaces » créées par la recrudescence « d’investisseurs activistes », que Wall Street entend combattre. De quoi, toutefois, essayer de se redonner une meilleure image vis-à-vis de la middle-class américaine actuellement tentée par des votes très critiques à son encontre.

L'incroyable et très iconoclaste Loup de Wall Street avec Léonardo DiCaprio.
L’incroyable et très iconoclaste Loup de Wall Street avec Léonardo DiCaprio.

Jamie Dimon, patron de la première banque américaine, JPMorgan Chase, serait actuellement en train de diriger l’écriture d’une sorte de « manuel de bonnes pratiques », avec autour de lui des hommes d’affaires très connus, comme par exemple Warren Buffet ! Il est vrai que la démultiplication des liquidités sur les marchés financiers, et la faiblesse des taux, ont rendu le climat propice à la recrudescence de « loups », « gourous » et autres « raiders » dénoncés depuis plusieurs années dans la culture populaire (Le Loup de Wall Street avec DiCaprio, ou encore le malfaisant « Gordon Gekko » dans la série des films « Wall Street » d’Oliver Stone). La puissance des « raiders » a réussi à faire céder ces derniers temps les conseils d’administration des plus grands groupes, de Lu à Pepsico en passant par Time Warner. Menacée, Wall Street (de toujours être partisane des dérégulations), se met apparemment ainsi à rédiger des règles !

 

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