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La justice de Floride attribue l’épave de La Trinité au gouvernement français après 7 ans de procès !

Ca y est, c’est fait : un juge de Tallahassee a confirmé (en deuxième instance) le 29 septembre que l’épave retrouvée en 2016 à côté d’une plage de Cape Canaveral par 10 mètres de profondeur était bien propriété de la France. Il s’agit d’un site historique de tout premier ordre, puisque le naufrage du navire amiral de Jean Ribault, La Trinité, suite à un ouragan en 1565, a eu pour conséquence dans les jours qui suivirent la victoire des Espagnols sur les Français, et  la fin de leur présence en Floride. Les Huguenots (protestants) français avaient en effet érigé la toute première construction par des Européens sur le territoire des futurs Etats-Unis, près de l’actuelle Jacksonville. Le roi de France a ensuite privilégié ses possessions canadiennes. Sans ce naufrage, l’histoire aurait sans nul doute été écrite de manière très différente : les Français auraient pu contrôler la région longtemps avant l’arrivée de La Salle dans le Sud de la Louisiane.

L'épave de Cap Canaveral
L’épave de Cap Canaveral (crédit photo : GME)

C’est la société privée Global Marine Exploration (GME) qui avait retrouvé La Trinité et tentait depuis lors de faire valoir des droits sur l’épave. La présence de trois canons fleurdelisés et d’un monument aux armes de France laissait peu de mystère sur la cargaison. Mais il aura encore fallu prouver qu’ils n’étaient pas portés par un autre navire. En effet, les bateaux militaires appartiennent aux puissances qui les ont armés, y compris quand ils sont à l’état d’épave à l’étranger. En 2018 une cour avait statué qu’il s’agissait bien  du navire de Ribault. La société GME a fait valoir que la France et l’Espagne n’étaient pas alors en guerre au moment où le bateau a coulé, et puis que le gouvernement français n’avait rien entrepris pour retrouver l’épave. Mais le bateau était bel et bien engagé contre la flotte Espagnole, et c’est pourquoi il était en mer malgré l’ouragan. Il est donc toujours propriété de son gouvernement. Et le juge a par ailleurs statué que la France ne pouvait pas être tenue responsable des service qu’elle n’avait en rien ordonné.

Espérons que le site du naufrage ait encore des secrets historique à révéler !

Photo : Ken Detzner à gauche et Clément Leclerc à droite. Crédit photo : Consulat général de France à Miami
En 2018, Ken Detzner (secretary of State de Floride) à gauche et Clément Leclerc (consul général de France) à droite signaient un accord pour les recherches et la protection du site. Crédit photo : Consulat général de France à Miami

– Voir nos articles sur Fort Caroline

– Lire notre roman historique sur l’arrivée des Français en Floride


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