Forte impopularité des Etats-Unis à l’étranger, notamment au Canada et en France

« L’art du deal »… peut-être, mais en tout cas pas « l’art de se rendre populaire » à l’étranger. Si la politique de Donald Trump semble appréciée en Russie, la situation est très différente chez les plus proches alliés des Etats-Unis que sont le Mexique, les pays de l’Union Européenne (notamment le Danemark qui possède le Groenland), l’Ukraine et, pour ce qui nous concerne (les pays francophones) le Canada ou la France.
Bien sûr il faut toujours relativiser les sondages, qui valent ce qu’ils valent, mais passé un certain cap, ils reflètent toutefois les tendances de l’opinion. Ainsi, selon un sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV et publié le 4 mars, 73% des Français estiment que « les États-Unis ne sont plus un allié de la France« . Source
De l’autre côté de la frontière américaine, les francophones sont aussi très remontés. Ainsi, sondés par la firme Léger, 32 % des Québécois considèrent aujourd’hui les États-Unis comme « un pays ennemi », une statistique en hausse puisqu’en janvier, seulement 28 % des Québécois considéraient ainsi les USA comme hostiles. Désormais ils sont 28% seulement à considérer les Etats comme un « allié ».
A noter que les Américains, de leur côté, sont 2% à considérer le Canada comme un ennemi… Source
Après plus d’un mois de pouvoir, il est permis de constater que cette impopularité est à la fois recherchée et assumée par Donald Trump, qui traite avec (au minimum) de la condescendence la plupart des autres pays. Juste un exemple passé inaperçu, durant son discours devant le Congrès, il a par exemple fait une plaisanterie sur le Lesotho en le qualifiant de « pays dont on n’a jamais entendu parler ».
Si on a beaucoup de mal à comprendre ce qu’il pourrait bien tirer d’un accord avec la Russie (les différentes hypothèses nous paraissent farfelues), il paraît évident, en constant ces discours, que le nouveau président américain est prêt à courir le risque d’un certain repli économique au sein de ses frontières.
Alors, « l’art du deal » ? Pourquoi pas ! D’ailleurs, les Américains ne semblent pas pour le moment très inquiets. Mais si l’exercice s’éternise trop, les conséquences diplomatiques risquent d’être importantes, et pas dans le bon sens.
Exemple de discours très hostile à Donald Trump en France :
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