Gasparilla le pirate, star de Tampa (en Floride)
A Tampa, la grande ville de l’ouest de la Floride, on ne jure que par Gasparilla. Fête de ceci, fête de cela… tout est prétexte à utiliser son nom ! Mais qui fut-il vraiment ?
Alors, déjà, le vrai nom de ce marin espagnol, c’est José Gaspar… et « Gasparilla », c’est son surnom. Il est supposé avec vécu de 1756 à 1821, et avoir écumé le Golfe du Mexique à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle. Mais les seuls documents mentionnant son existence datent du début XXème, sans qu’aucun élément ne puisse prouver que cette figure célèbre en Floride… n’ait jamais existé ! La légende assure qu’il serait devenu pirate en 1783, aux commandes de son terrible navire « Floridablanca ». Il se serait installé sur l’actuelle « Gasparilla Island », sur cette côte ouest de Floride alors peu peuplée (si ce n’est de pirates) y établissant des bases éloignées de la civilisation. Si les légendes sur son compte varient beaucoup, toutes s’accordent pour dire qu’il eut ensuite une flotte d’une douzaine de navires. A chaque fois qu’ils abordaient un vaisseau ou saccageaient une ville, ils tuaient les hommes, ou les recrutaient dans leur horde, et pour le cas particulier des femmes, ils les auraient toutes emmenées sur l’ile au nord de Sanibel, qui en aurait gardé le nom : « Captiva », l’île des captives.
Il aurait ainsi vécu de ses rapines jusqu’à l’heure de la retraite, un jour de décembre 1821, année où les Espagnols ont préféré vendre la Floride aux Etats-Unis car ils n’arrivaient pas à se débarrasser eux-mêmes des pirates (dont un célèbre français). Ce jour-là, Gasparilla décida qu’il fallait partager son trésor avec ses lieutenants avant de laisser le commandement à quelqu’un d’autre. Un navire marchand venu du large s’approchait. A quelques encablures de Floridablanca, il hissa le pavillon américain : c’était l’US Navy qui venait lui régler son compte (bien évidemment les archives de l’US Navy ne se rappellent pas de ça non plus !). Alors que son navire coulait, perforé par les boulets ennemis, José Gaspar se serait attaché une ancre autour du cou, et l’aurait jeté à la mer en criant : « Gasparilla meurt de ses propres mains, pas de celles de l’ennemi » !
La probabilité de vérité historique dans ce récit est à peu près de zéro pour-cent de chances, mais c’est pas grave : l’histoire est amusante !
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