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Doit-on vraiment être « pour ou contre » le film Sound of Freedom ? (Editorial)

La sortie du film Sound of Freedom s’est déroulée dans une ambiance un peu chaotique. Les médias en ont d’abord peu parlé, puis les complotistes sont montés au créneau, criant à la « censure ». Donc, finalement, tout le monde en a parlé, y compris les médias dits « main stream », et il est finalement devenu le film le moins censuré par la critique de l’histoire du cinéma (ou presque) !

par Gwendal Gauthier, directeur du Courrier des Amériques.
par Gwendal Gauthier, directeur du Courrier des Amériques.

Il faut préciser que, malgré le peu de presse à son sujet lors de la sortie, Sound of Freedom avait réussi à être début juillet – pour sa première semaine en salle – numéro 1 au box office américain devant Indiana Jones qui venait lui aussi de sortir ! Il n’y a jamais eu une quelconque tentative de « censure » des médias contre ce film, mais ça arrive que la presse passe à côté d’un sujet. Elle s’est rattrapée à temps (même si certains n’ont pas trouvé que ce soit un film génial). Il y a aussi eu une position un peu défiante de tous ceux qui sont par réflexe méfiants vis-à-vis des complotistes. La bande-annonce de ce film avec Jim Caviezel se termine par une surprenante présentation par le comédien qui est autant une déclaration politique assurant que « Sound of Freedom est un de ces films qui peut légitimement changer ce monde. Alors nous voulons allumer un feu dans le public sur une réalité sombre concernant des millions d’enfants qui ont besoin de notre aide. Faisons de ce film un événement historique pour débuter la fin du trafic d’enfants. Pré-achetez vos billets et vous ferez passer le message que les enfants de Dieu ne sont plus à vendre. »

Moi ça me semble assez difficile d’être « pour ou contre », surtout de la manière compulsive dont certains l’ont été. 

« Contre les complotistes »

Personnellement j’accepte d’écouter les points de vues divergents ou minoritaires, et je n’aime pas trop utiliser le mot « complotiste », surtout après les abus qui ont été commis par de nombreux mass médias afin de décrédibiliser les voix critiques durant la période de la Covid. Mais bon, « complotistes » ? Comment qualifier autrement des zozos qui débarquent avec des fusils pour libérer des enfants prisonniers des Clinton dans le sous-sol d’une pizzeria de Washington qui n’a pas de sous-sol (ni d’enfant prisonnier) ? (Cet épisode datant de 2016 est resté célèbre sous le nom de « Pizzagate »).

Alors, pour revenir au film Sound of Freedom, on a entendu des voix dire qu’il a été « censuré » par « ils », « eux », vous savez, « le réseau », « des élites », ceux qui « ne veulent pas qu’on sache » qu’ils abusent des enfants. »

Heureusement que la journaliste qui rédige notre liste des sorties de films  dans Le Courrier des Amériques a débuté sa page de juillet précisément par le film Sound of Freedom, sinon on aurait nous aussi été accusés de défendre les pédophiles ! En tout cas, comme vous le voyez, je me sens un peu obligé d’en parler car je ne veux pas qu’on dise que je censure quoi que ce soit !

« Contre les pédocriminels »

D’un côté, l’affaire Epstein a démontré que la pédocriminalité existait bien chez des personnes faisant partie des « élites » ; et c’est même à cause de ce genre d’histoires que les théories se sont amplifiées. Mais, si criminels furent Epstein et ses amis, il ne s’agissait pas de ce qu’on peut nommer des « kidnapping d’enfants », ni pour en obtenir de « l’adrénochrome » qui serait une drogue « issue du sang d’enfants » et « consommée par des célébrités ».

La justice et la police ne sont pas des institutions parfaites (aucune institution n’est parfaite), et il reste bien évidemment toujours des crimes à dévoiler. Il est aussi certain que plus votre compte en banque est gros et mieux vous aurez les moyens de payer de puissants cabinets d’avocats pour vous défendre. C’est une petite différence entre « les élites » et les autres. Nonobstant, quelqu’un croit-il vraiment que « les élites » sont protégées ? Tout le monde aura remarqué que des procès ont été intentés contre Bill Clinton pour un cigare mensonger, contre Donald Trump pour plein de choses, ou que des condamnations ont été prononcées contre des chefs d’Etat français tels que Chirac ou Sarkozy. Le prince Andrew n’est pas non plus sorti totalement indemne de l’affaire Epstein… Et on peut multiplier les personnalités « tombées » pour des affaires de mœurs, ce n’est pas nouveau. On ne sait toujours pas le degré de vérité dans « l’affaire de l’ordinateur d’Hunter Biden », mais on ne peut pas dire que ce soit totalement étouffé : des médias importants et des politiciens en parlent en permanence ! 

Donc, voilà, je pense que c‘est très bien d’avoir fait un film sur le sujet du trafic international d’enfants, mais je ne vois pas bien l’intérêt d’être outrancièrement « pour » ou « contre » en s’inventant des adversaires politiques machiavéliques. J’invite les lecteurs a garder les pieds sur terre et le plus possible de rationalité.

C’est sûrement bien de se méfier (de manière rationnelle) des élites. Mais en parallèle je vais vous confier quelque chose que j’ai pu voir de mes yeux et qui m’a surpris. Journaliste dans différentes régions de France j’ai pu assister il y a 15, 20 ou 25 ans à de nombreux procès dans des Tribunaux Correctionnels (pour des délits qui entraînent des peines inférieures à 5 ans de prison). Chaque semaine j’ai été surpris par le nombre de procès en « agression sexuelle sur mineur » qu’on pouvait y trouver. Là il n’y avait pas spécialement des « élites » à comparaître devant le juge, mais en fait un peu de toutes les classes sociales. Ces agressions étaient très souvent commises « par ascendant » (parents, grands-parents, oncles…). L’alcool n’aide pas ce genre de délinquants, certes, mais il n’était pas toujours un élément présent. Vraiment on voyait tous les genres et tous les styles, et avec une particularité : même quand ils étaient récidivistes, ils étaient très souvent Incapables d’admettre qu’ils avaient commis ces monstruosités. Je pense que la plupart étaient dans le déni et qu’il est très difficile d’admettre être soi même un pédocriminel.

J’ai toujours su que ça existait, bien sûr, et comme tout le monde j’avais entendu parler des meurtres spectaculaires accompagnant certaines agressions. Mais je n’ai jamais rien lu ni vu à la télé sur cette « pédophilie banale », une sorte de « nouvelle norme » dans la délinquance défilant devant ces tribunaux. Soyons clair, de nombreuses affaires que j’y ai constaté auraient pu être nommées « viols » et elles étaient en fait requalifiées pour être traitées par des tribunaux plus modestes car autrement les Cours d’Assises (en charge des viols) seraient débordées. C’était il y a quelques années, mais j’ai comme l’intuition que ça n’a pas changé. Et ce n’est pas « en Colombie » que ça se passe…

Si on veut parler des voyages de pédocriminels à l’étranger, (et là encore je ne vise pas spécialement les « élites », « eux », « ils », « un réseau »), j’ai du mal à comprendre pourquoi il n’y a pas plus de coopération entre les gouvernements occidentaux et ceux du Maroc ou de Thaïlande, par exemple.

Gwendal Gauthier


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