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Avec Pompeo, la politique internationale de Trump devient difficile à prédire

L’actuel directeur de la CIA Mike Pompeo a été nommé Secretary of State, c’est à dire n°2 du gouvernement en charge de la diplomatie.

Durant la campagne électorale, Donald Trump s’était fermement engagé vers un tournant non-interventionniste des Etats-Unis, condamnant les « erreurs du passé » comme par exemple les guerres en Irak. Néanmoins, face aux réalités du pouvoir, le président américain a bien dû laisser les troupes américaines sur les différents théâtres d’opération ; terminer la guerre contre l’Etat Islamique, ou encore menacer de manière spectaculaire la Corée du Nord, l’Iran et le Vénézuela. La nomination de Mike Pompeo au poste de Secrétaire d’Etat n’irait pas non plus, selon certains, dans la direction du pacifisme.

Ce qui est sûr, c’est que Rex Tillerson, premier Secrétaire d’Etat de l’administration Trump, a à peu près fait l’unanimité des Républicains contre lui, principalement pour son caractère un peu trop « effacé » ; et son « manque d’efficacité » personnel dans les négociations internationales. Il faut préciser qu’il était arrivé au pouvoir sans aucune expérience. Les Néo-conservateurs ont particulièrement salué son départ, et son remplacement par Mike Pompeo, réputé « faucon néo-cons ». Problème : les néo-cons sont précisément ceux qui ont développé le logiciel interventionniste des Etats-Unis depuis la présidence de George H Bush, et théorisé depuis lors les guerres à l’étranger, aussi bien durant les présidences Républicaines que Démocrates. Il devient donc assez difficile de comprendre les mots de Donald Trump lorsqu’il assure à propos de Pompeo : « Il pense exactement la même chose que moi ». Guerre ou paix ?

Pour les Libertariens, cette nomination est un gros problème, dixit le sénateur Rand Paul : « Permettre aux politiques étrangères du passé d’avoir une place dans cette administration, et valider l’infiltration de notre gouvernement par ceux qui attendent avec impatience la prochaine opportunité de guerre, cela indique non seulement que nous n’avons rien appris de nos erreurs, mais aussi qu’il en résultera un monde avec beaucoup plus d’ennemis que d’opportunités pour la stabilité et la paix. » Les Conservateurs sont également circonspects sur cette nomination de Pompeo, jugé « va-t-en-guerre » aussi bien avec la Corée-du-Nord qu’en raison de sa dénonciation de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran (accord réalisé par Obama, mais apprécié par les Conservateurs).

Néanmoins, avec tous les changements opérés en un an à la Maison-Blanche, s’il est une constante, c’est qu’il n’y a qu’une seule personne à décider… et c’est Trump.

Stratégiquement, Donald Trump n’a cependant que jusqu’à la fin de l’été pour réaliser ses promesses électorales, y compris sur la scène internationale et militaire, avant que les électeurs ne reviennent aux urnes (en novembre) pour lui dire ce qu’ils en pensent.

Marcelle Poirier avocate d'immigration aux Etats-Unis

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