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Les associations françaises de Miami sont freinées depuis un an… mais vaillantes !

Les médias parlent souvent des problèmes des commerces, mais le confinement de 2020 puis les limitations à l’organisation d’événements ont également gravement porté atteinte au fonctionnement des associations.


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A Miami-Dade, le maire du comté a signé le 20 mars 2020 l’executive order 10-20 qui interdit les réunions de 10 personnes (ou plus) dans des lieux publics des différentes villes (Miami, Coral Gables, Aventura…), y compris en extérieur (1). Ce qui ne se fait pas sans mal : chacun a pu voir à la télé les divers débordements, dont les spectaculaires rassemblements du dernier Spring Break à Miami Beach qui ont immédiatement provoqué une reprise à la hausse de la pandémie. Les réunions dans les endroits privés ne sont plus pour leur part interdits depuis le confinement, mais les assos ont presque toutes cessé d’organiser des événements publics, acceptant et comprenant les interdictions. Xavier Capdevielle, président de l’Union des Français de l’Etranger (UFE) pour la Floride, explique que « Le conseil d’administration de l’UFE a voté à l’unanimité de ne pas organiser de réunion physique« . « À mon sens ça s’appelle le principe de précaution« , complète Aline Martin O’Brien.

Franck Bondrille précise de son côté : « nous n’avons organisé aucune réunion des Corses depuis lors, et d’autre part j’ai dû annuler tous les spectacles qui étaient prévus à Miami : Kendji Girac, Florence Foresti, Kev Adams et Francis Cabrel.« 

Dès le début de la pandémie, Patricia Bona, la présidente de l’Alliance Française Miami Metro, a proposé à son board d’arrêter les cours de français en présentiel et les réunions. « Nous assurons en présentiel les examens obligatoires pour la nationalité française ou les permis de travail au Canada. Nous recevons un ou deux candidats au maximum avec toutes les règles CDC observées. Nous avons des candidats qui viennent de plusieurs Etats des US et de la Caraïbe. C’est un service rendu à la communauté, pas vraiment un choix car dans certains domaines il n’y a pas encore d’examen par Internet…« 

Comme le dit une présidente d’asso en aparté, « imaginez ce que nos compatriotes actuellement confinés en France pourraient penser s’ils voyaient des photos d’associations de Français en train de boire du champagne à Miami alors que c’est interdit ! » C’est un point de vue, car au contraire beaucoup sont arrivés à un point de saturation avec les confinements. En tout cas, « pour nos associations c’est la galère, mais nous n’avons pas le choix« , résume Christian Guérin, fondateur de la Fraternité Universelle de Floride. “La sécurité sanitaire doit passer avant tout. Le ou la président(e) de chaque association a un devoir de responsabilité.« 

La Chambre de Commerce Franco-Américaine (FACC) de Miami est plutôt positive. Elle a bien sûr dû anéantir son gala annuel, tout comme ses « French Weeks » : des événements qui permettaient entre autres à cette « non-profit » de se financer. Mais les renouvellements d’adhésions sont au rendez-vous, et la directrice, Rachel Reynaud, a su faire œuvre de créativité en inventant des webinaires qui ont permis à la structure de conserver « online » son dynamisme et son utilité. Président de la FACC depuis un an, Christophe Poilleux est également satisfait de ses premiers mois d’exercice, même si ils se sont ainsi déroulés dans des conditions un peu spéciales !

Last but not least, des nouvelles de la FIPA, qui est probablement la plus grande asso française de Floride, puisqu’elle scolarise plus d’un millier d’élèves dans cinq écoles publiques du comté, où est pratiquée l’immersion en langue française. « Les mesures de confinement nous ont fait souffrir« , résume Roger Pardo, le président, qui n’a pas non plus pu organiser les galas qui servent à lever des fonds pour FIPA. « Nous n’avons pas pu avoir nos trois professeurs stagiaires, ce qui en contrepartie nous a fait faire des économies… Nous avons dû nous adapter et nous organiser, avec par exemple la création d’une fondation destinée à soutenir le département de français de l’école ISCHS. Notre équipe est restée très active et on essaie de bien communiquer avec les parents par WathsApp. Nous organisons aussi des webinaires, par exemple pour Parcoursup, mais aussi pour des choses plus ludiques : des cours de cuisine en ligne le dimanche, des cours de peinture en ligne… Nous avons organisé pour les élèves un webinaire sur les drogues, avec un policier et un pompier. Voilà, nous avons dû nous adapter : nous n’organisons pas de réunions physique, à part le nettoyage de la plage de Key Biscayne avec les enfants, mais c’était bien sûr en extérieur et en respectant les gestes barrières et la distanciation sociale« .

Certains n’ont toutefois pas décidé de ralentir les réunions. Le consul de France à Miami, Laurent Gallissot, a organisé des réunions à caractère « festif » chaque mois dans les jardins de la Résidence Consulaire aussi bien le 14 juillet 2020 que le Beaujolais Nouveau, un « marché de Noël » ou encore la « galette des rois » (entre autres), « afin de soutenir nos entreprises« , comme il l’explique. 

Mais la tendance générale pour les associations durant cette période de covid a donc été de ne pas organiser de réunion physique… et il leur a ainsi fallu trouver les ressources et des idées pour compenser, ce qu’elles ont fait de manière adroite. En conséquence, on devrait retrouver à Miami un champ associatif français vaillant dès la fin de cette crise (qui ne saurait tarder) !

– 1 – Cet arrêté a été remplacé le 5 avril 2021 par le N°33-20 qui dit la même chose, en plus strict.

Associations francophones en Floride (Miami, Orlando, Tampa, Broward…)


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